低頭彎腰,傳授不高
Baisser la tête et courber le dos, ce n’est pas un bon enseignement.
腰與胯合,腰催胯
La taille et les hanches s’unissent, la taille propulse les hanches.
圓襠鬆胯最為良
Un entrejambe rond et des hanches détendues sont souhaitables.
吸胯提襠
Aspirer les hanches et soulever l’entrejambe.
Il existe de nombreux dictons, d’un style martial à l’autre, qui insistent sur l’importance de la partie centrale du corps, des hanches à la taille. Ils sont souvent, voire totalement oubliés (qui parle de l’entrejambe, si ce n’est pour plaisanter ?) et ne constituent plus vraiment un élément clé de l’entraînement, à l’exception des hanches. Malheureusement, l’entrejambe, les hanches et la taille sont tous des éléments essentiels où se fait la connexion entre le haut et le bas du corps et où la vitalité/chaleur est, ou n’est pas, isolée.
De plus, la première citation ne fait pas seulement référence à l’entraînement, elle est également une allusion à ce qui se passe lorsque l’on vieillit et que la gravité fait son œuvre. Enfin, on est en droit de se demander quel est le rapport avec un ventre plat. Comme expliqué dans le billet précédent, le ventre plat n’est que le résultat, la preuve d’un alignement correct. En d’autres termes, plus le ventre est proéminent, moins les parties supérieure et inférieure du corps sont connectées, plus la chaleur et la vitalité se dispersent.
Il semble nécessaire de décrire d’abord ce que la gravité fait à la posture du corps avec le temps et d’introduire comment la contrer.
I. D’alliée À Ennemie
On n’a jamais une relation équilibrée avec la gravité. En effet, lorsque nous grandissons, nous la dominons, atteignant toujours un peu plus le ciel. À mesure que nous vieillissons, au contraire, elle nous pousse lentement vers le sol. Par conséquent, pour aborder la question de la gravité, il est impossible de ne pas prendre en considération la méthode de construction/maintien utilisée par les anciennes pratiques. Il est certain que, lorsque l’on construit son corps avant l’âge adulte, la gravité est définitivement un outil qui peut améliorer sa pratique. Ensuite, elle devient un problème, ses effets négatifs se retrouvant dans les signes de la dégradation de notre corps.
1.1 Devenir Plus Robuste
Les pratiques anciennes regorgent d’exercices, en particulier ceux avec des poids, où la gravité aide à développer un corps herculéen.
Pour ce faire, les poids et la suspension (barres de traction…) étaient probablement les types d’entraînement les plus utilisés. L’idée était essentiellement de faire croire au corps qu’il allait passer le reste de sa vie à affronter des défis beaucoup plus importants. Pour simplifier, c’était comme si on le construisait tout en étant confronté à une gravité plus forte.
Bien sûr, il ne s’agissait que d’améliorations, on restait limité par ce que les gènes imposaient. Tout entraînement devait être très progressif, il s’agissait plutôt d’ajouter régulièrement quelques dizaines de grammes, voire quelques grammes seulement, chaque jour à un enfant ou à un adolescent, et certainement pas plusieurs kilos d’un coup à un adulte. Une autre méthode consistait à profiter de l’innocence des jeunes enfants, en les incitant à faire des choses que les adultes jugeraient/considéreraient impossibles.
Deux exercices typiques, qui relèvent aujourd’hui davantage de la légende, étaient le corps de fer et les « seaux Shaolin ». Dans le premier, l’élève portait une combinaison couvrant tout le corps. Elle comportait une multitude de petites poches dans lesquelles on ajoutait chaque jour quelques grammes de poussière de fer. Elle incarnait le principe de l’entraînement progressif à l’endurance. Dans le second, le disciple devait transporter deux seaux d’eau depuis un puits jusqu’au temple. Ces seaux avaient un double fond dont il n’avait pas conscience. Les moines y ajoutaient petit à petit du poids. C’était un moyen de séparer les élèves ayant un moral d’acier, qui essayaient de garder le même rythme même lorsqu’ils se sentaient plus lourds, de ceux moins enthousiastes qui adaptaient leur rythme au poids ressenti.
Jusqu’à la fin de la puberté, notre corps luttant activement contre la gravité, de tels exercices étaient très bénéfiques. Après, ils étaient beaucoup moins utiles, voire nuisibles. Il était temps d’apprendre à contrer les effets de la gravité.
1.2 Se Tenir Droit
La gravité fonctionne de manière simple : tout ce qui n’est pas aligné verticalement et qui dépasse sera inexorablement attiré vers le sol. Lorsque notre corps cesse de grandir, elle prend le dessus et rien ne peut plus annuler ses effets. Par conséquent, la première chose à laquelle il fallait prêter attention, une fois l’âge adulte atteint, était de maintenir le corps aussi vertical que possible, dans la mesure du possible. Cependant, comme nous ne sommes pas seulement faits d’os, mais aussi de chair, l’affaissement était également un élément à prendre en compte, car il signifiait une perte d’élasticité, et donc de connectivité.
Se redresser et maintenir une bonne posture est l’un des principaux exercices pour garder son corps aussi droit que possible. Dans la vie moderne, ceux qui passent leurs journées assis derrière un bureau ont encore plus de mal à maintenir les angles corrects. Il va sans dire qu’autrefois, les martistes étaient entraînés à s’asseoir sur un tabouret sans poser leurs fesses dessus…
Les exercices anti-affaissement sont nettement moins connus. Ils sont en partie liés à la tension de tout le corps dans des pratiques telles que l’entraînement au fer et les techniques de respiration par le vide.
II. Bombement Et Affaissement
Comme mentionné précédemment, ce sont les deux principaux éléments à rechercher en ce qui concerne la détérioration liée à la gravité. Tout d’abord, il faut comprendre qu’il s’agit d’un combat perdu d’avance contre des points de basculement, dont la plupart concernent des parties minuscules invisibles à l’œil nu (comme le périnée). On ne peut que ralentir la détérioration, certainement pas la faire disparaître. Ce n’est qu’alors qu’il peut être utile de rechercher ses signes visibles externes.
2.1 Retour Inexorable Vers La Terre
Les effets de la gravité sont comme la rouille : si petits au début qu’on les remarque à peine, lents, mais continus, et très difficiles à contrer lorsqu’ils deviennent évidents.
Ce qui aggrave encore la situation est que cela ne concerne pas seulement l’alignement et le relâchement visible de la peau ou d’autres parties, mais aussi des parties internes, telles que le périnée ou les lignes fasciales à l’intérieur du corps, par exemple. Le problème est en fait très similaire à celui de la graisse viscérale par rapport juste à la graisse. Invisible à l’œil nu et, dans des cas extrêmes, on peut garder un ventre plat, mais avec des organes saturés de graisse. En ce qui concerne les arts internes, mais aussi la santé, un problème au niveau des organes est considéré beaucoup plus grave et doit être évité à tout prix.
Un combat perdu d’avance, avec des effets difficiles à remarquer, voire presque totalement invisibles, est en effet un défi de taille. Néanmoins, on peut prêter attention à l’état de certaines parties du corps afin de ralentir notre déclin.
2.2 Alignement Vertical Ferme
L’affaissement est un problème simple où tout ce qui s’est relâché est un signe de déconnexion des fascias, souvent dû à une utilisation insuffisante de la partie du corps concernée.
Pour lutter contre la gravité, il faut être aussi aligné verticalement que possible, ce qui signifie :
— Les fesses seront rentrées pour éviter que le ventre ne se gonfle vers le bas.
— La zone du bassin sera aspirée vers l’intérieur pour éviter que la poitrine ne se relève.
— L’abdomen doit également être rentré pour éviter que les fesses ne ressortent vers le haut.
— L’avant de la poitrine est rentré (légèrement poussé vers l’intérieur) et le haut du dos est arrondi pour centrer la partie supérieure du torse.
— Le menton doit également être légèrement rentré et l’occiput relevé pour redresser la colonne cervicale.
— Enfin, le tibia et le fémur doivent évidemment être aussi verticaux que possible. Cela signifie non seulement qu’ils doivent être perpendiculaires aux pieds afin que le torse ne penche ni vers l’avant ni vers l’arrière, mais aussi qu’ils doivent être centrés par rapport aux chevilles afin d’éviter toute tension au niveau des genoux.
Si ces points ne sont pas contrôlés, même légèrement, ils exerceront une pression sur différentes parties de la colonne vertébrale, diminuant sa capacité, voire endommageant certaines vertèbres. Cela n’entraînera pas nécessairement de lésion discale, mais aura des effets sur son état et, par extension, nos réflexes.
Il est nécessaire de souligner que les anciennes pratiques ne fonctionnaient pas de manière absolue (bon/mauvais), mais selon des tendances opportunistes (meilleur/pire pour chaque cas précis). Par conséquent, certaines des règles de base qui viennent d’être décrites pour la verticalité ne sont pas des tables de la loi gravées dans le marbre et à respecter religieusement. Tout d’abord, elles font partie du maintien. De même, pour construire dans certains cas, comme l’entraînement au bambou, d’autres principes, voire des principes opposés, peuvent être suivis. Deuxièmement, chaque fois que le corps a une capacité, en particulier si elle est liée à la mobilité, elle doit être, sinon améliorée, du moins maintenue. Par conséquent, même si l’on rentre les fesses et que l’on contient la poitrine la plupart du temps, il faut également entraîner les courbes lombaires et l’ouverture (par opposition à la contention) de la poitrine. Ne pas le faire signifie perdre une partie importante de la flexibilité déjà limitée des zones pelvienne et thoracique.
Le prochain article traitera plus en détail des principes de base décrits dans celui-ci.
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