jeudi 11 août 2016

La Croix et les Six Directions


沉肩墜肘, 含胸拔背
Faire couler les épaules et laisser tomber les coudes; contenir la poitrine et arracher le haut le dos

鬆腰坐胯, 開襠膝撐
Détendre la taille et asseoir les hanches; ouvrir l'entrejambe, les genoux soutiennent




Une fois les principes évolutifs derrière la figure de l'arc compris, il faut améliorer la connectivité des fascias en connectant différentes lignes ensembles et leur élasticité en allant au-delà des lignes jusqu'aux surfaces et aux volumes.
Pour ce faire, le principe de la croix doit être appliqué, non seulement pour apprendre à connecter les lignes verticales et horizontales afin de maintenir des pans entiers du corps reliés entre eux, mais aussi comme clé pour comprendre comment passer de l'élasticité des lignes à celle de surfaces entières, voire même de volumes, ce qui est couramment appelé les six directions.





Une Croix Comme Connexion

Prenons l'exemple dans le post précédent, "Wei Tuo Présentant le Pilon II".

Wei Tuo Présentant le Pilon II

Ce qui a été décrit par le principe de l'arc concerne principalement des lignes horizontales allant des doigts d'une main à l'autre à travers la poitrine. Dans cette posture, cependant, on étire aussi simultanément les lignes allant du bout des pieds jusqu'à la tête grâce à un alignement correct. Prenons, encore une fois, la poitrine comme un exemple. Contenir la poitrine, ce qui est pour le moins aligner le sternum avec les épaules, reconnecte non seulement les lignes de fascias d'une épaule à l'autre, mais ceux de l'estomac au cou. Si l'on rentre légèrement le menton et tire l'occiput vers le haut tandis que l'estomac est "avalé", les lignes verticales du bassin jusqu'au haut de la tête seront reconnectées. À ce stade, le sternum devient le centre d'une croix constituée des lignes verticales allant du bassin à la tête et horizontales d'une main à l'autre. Ceci améliore non seulement l'élasticité générale des fascias en écartelant le sternum, mais est aussi un moyen de relier les bras et la poitrine à la tête et à l'estomac. Ainsi tout mouvement d'une partie de la croix aura alors une répercussion sur les autres, un pas vers la force du corps entier. Atteindre ce dernier est alors une question de trouver les croisements importants qui permettent de relier toutes les lignes de fascias ensemble, plus ou moins au niveau de la poitrine, de la taille et des hanches.
Ensuite, la formation suit les trois phases qui ont été décrites dans le précédent billet. En effet, une fois la poitrine est devenue assez souple, il faut s'entraîner à recréer le processus activement et passer de la rectitude à la rondeur, la croix devenant alors une voûte d'arêtes, la transformation en dos rond étant à la fois verticale et horizontale.

Une fois le principe de la croix maîtrisé, passant de processus passif à actif , il peut être effectivement appliqué à toute partie du corps et étendu aux six directions.




De Deux à Six Directions

L'arc décrit dans le post précédent se concentre sur l'étirement de lignes, mais notre corps est en trois dimensions et les tissus conjonctifs s'étendent dans toutes les directions, d'où les six directions pour symboliser les trois dimensions: haut, bas, gauche, droite, avant et arrière. En effet, les fascias étant une sorte de toile en trois dimensions, on devrait être en mesure de les étirer dans toutes les directions, vers la gauche et la droite, le haut et le bas et l'avant et l'arrière.

Pour ce faire, il faut aller étape par étape, la première étant les deux directions, puis vient ensuite le principe de la croix. En effet, en utilisant la croix pour connecter les lignes verticales et horizontales de fascias dans "Wei Tuo Présentant le Pilon II", on peut, en allant d'un processus passif à un actif, comprendre lentement comment écarteler les fascias dans différentes parties du corps. Si un tel écartèlement est en deux dimensions au début, de haut en bas et à gauche et à droite, on peut l'étendre à trois dimensions en trouvant les lignes qui vont de l'avant vers l'arrière. La partie la plus facile du corps pour commencer la formation est le bras, où tout changement est facilement visible ou palpable. Pour faciliter la démonstration, considérerons encore "Wei Tuo Présentant le Pilon II" où les bras se tiennent horizontaux. En premier lieu, on apprend à étirer les lignes de fascias en longueur, c'est à dire de l'épaule au coude. Puis, utilisant la croix, il faut faire de même en hauteur, de la partie supérieure du bras à la partie inférieure. Lorsque le pratiquant est capable d'étirer simultanément tant en longueur et qu'en hauteur, il faut alors considérer l'épaisseur du bras, c'est à dire étirer de l'avant du bras à l'arrière dans la posture dont il est question. Fait correctement, on peut ainsi étendre le bras dans les six directions, ce qui le tend entièrement, l'application interne du principe des six directions.

Cette formation va au-delà de la génération de force, elle est en outre un moyen de ralentir le processus de vieillissement qui fait perdre aux tissus conjonctifs leur élasticité, la chair perdant sa fermeté, allant de la plénitude de celle d'un bébé au rachitique des personnes âgées.

Il est également intéressant de noter que la première façon créer de la force au niveau du bras passe son gonflement entier et uniforme grâce à l'étirement des tissus conjonctifs, tous les muscles y participant, alors que certains muscles se contractent, donc réduisent leur volume, tandis que d'autres restent inactifs dans le cas de l'utilisation de la contraction musculaire. Deux façons de faire diamétralement opposées.




L'arc, la croix et les six directions éclairent sur la façon de générer de la force en étirant tous les tissus conjonctifs dans les pratiques internes. L'étirement est la première et la meilleure façon de comprendre comment travailler l'élasticité des fascias. Une fois compris, il faut travailler apprendre à travailler le ressort, qui suit les mêmes principes mais en rétractant les tissus conjonctifs vers le centre de la croix ou des six directions, un processus beaucoup plus complexe et encore plus fin. Lorsque les deux phases de mouvement, extension rétraction, 伸縮, ou mise en boule et redressement, 團挺, sont comprises, la force du corps entier peut être enfin maîtrisée. Cependant, la force est n'est juste que la partie externe de la puissance dans les pratiques internes qui comprennent également la notion de vitalité, une partie encore plus cruciale de l'entraînement et de la puissance.

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