頭部,身軀,腿足,為天地人三盤
Tête, torse et jambes, comme trois assiettes : ciel, terre et humain.
三盤一軸
Trois assiettes, un axe.
三盤對天
Les trois assiettes font face au ciel.
Certaines écoles d’arts martiaux utilisent la théorie des trois assiettes, et les deux premières citations sont assez courantes. En ce qui concerne la verticalité, celle-ci peut être étendue à n’importe quelle partie du corps, l’idée étant qu’un alignement vertical implique un alignement horizontal (la troisième citation et le concept des croix dans l’entraînement). Un exercice typique est d’avoir un livre sur la tête. Dans la recherche de la verticalité, ce sont les fascias et la façon dont ils forment un axe qui sont importants pour le torse et la tête. Les jambes suivent une autre dynamique, elles doivent former une arche arrondie.
I. Axe et Torse
Pour les anciennes pratiques, la nécessité de créer un axe allant du bas du dos à la tête est souvent mentionnée. Si certaines écoles mettent naturellement l’accent sur la colonne vertébrale, d’autres peuvent insister sur la nécessité d’ériger une ligne à l’intérieur du corps.
L’idée des lignes de fascias est assez répandue, de la médecine traditionnelle chinoise à la médecine occidentale moderne. Si cela est une très bonne introduction aux concepts et aux différentes utilisations que l’on peut en faire, elle n’est pas tout à fait exacte. Les fascias ne sont certainement pas des lignes, et certainement pas droits et bidimensionnels. Les fascias sont plutôt des toiles à trois dimensions de tissus conjonctifs. Tirer et appuyer sur différents points d’une balle de tennis en mousse et observer les différentes formes et parties qui se tendent peut aider à comprendre ce que l’on recherche. En effet, ce que nous étirons, et avec quelle intensité, renforcera la connectivité le long de la toile par l’étirement des fascias. Avec les jeunes élèves, il s’agit le plus souvent de renforcer la connectivité des toiles, tandis qu’avec les adultes, il peut être nécessaire de la recréer.
Dans notre cas particulier, l’objectif est de renforcer (ou de recréer chez les adultes) une connectivité verticale qui commence à l’entrejambe et se termine à la fontanelle, et qui peut être délimitée par trois « lignes » : le long de la colonne vertébrale, le long du milieu de l’avant du torse et à l’intérieur du corps, de l’entrejambe à la fontanelle. Une autre façon d’aborder la question consiste à considérer qu’un axe principalement dur, constitué de la colonne vertébrale et des fascias qui l’entourent, associé à un axe principalement souple, de taille similaire, à l’intérieur du torse jusqu’à la tête. Une troisième approche est la « méthode de couture », qui envisage la connexion des anneaux fibreux entourant les disques intervertébraux et leur réseau proche de fascias dans le reste du corps.
Quelle que soit la méthode utilisée, l’objectif est de créer un pilier central composé pour moitié de colonne vertébrale et pour moitié de réseau de fascias, qui soutiendra la tête et le torse et les maintiendra alignés verticalement la plupart du temps lorsque vous êtes debout, que vous marchez ou que vous êtes assis.
Mais, les jambes jouent également leur rôle dans la lutte contre la gravité.
II. Voûte Plantaire et Jambes
L’un des objectifs des anciennes pratiques est de rediriger toute pression et tout poids vers les pieds. Les questions relatives à l’entraînement des pieds ont déjà été abordées dans ce blog. Avec un alignement correct, les jambes apporteront plus de soutien et aideront à placer les parties médiane et supérieure du corps.
Le concept de « l’entrejambe arrondi » décrit l’idée de tibias verticaux et de cuisses légèrement arrondies formant une voûte qui soutient le torse. Dans ce schéma, l’entrejambe est la clé de voûte qui relie non seulement les jambes entre elles, mais aussi celles-ci au plancher pelvien. Il est difficile de savoir si les enfants en bonne santé ont naturellement cette connexion, mais ce qui est certain, c’est que la créer ou la renforcer n’est pas une tâche facile. De plus, un mauvais alignement de quelques millimètres suffit à la perdre… Un alignement correct permettra aux genoux de pousser naturellement vers l’extérieur et de se verrouiller afin qu’ils ne se rentrent pas facilement vers l’intérieur. En termes de fascias, il s’agit de suivre les membranes à l’intérieur des jambes, qui seront reliées à celles formant l’axe décrit précédemment.
Les jambes, en faisant partie des réseaux qui partent d’elles jusqu’à la tête, aident également à envelopper le corps sur les côtés. Ici, les points de connexion sont les extrémités des hanches. En ce qui concerne le problème du ventre plat, l’idée est de maintenir ou de recréer la pression des deux côtés du corps pour retrouver une taille fine, vers ce que l’on appelle parfois une taille de guêpe.
Enfin, il faut réaliser qu’il est très courant et très facile de perdre la connexion entre les jambes et le torse. En effet, la plupart du temps, il s’agit simplement d’alignements très légers, la plupart à l’intérieur du corps. De plus, rester assis la plupart de la journée avec des alignements incorrects qui déconnectent totalement les membres inférieurs du reste du corps conduira inévitablement au même état en position debout. C’est pourquoi la plupart des adultes, de plus en plus à mesure qu’ils vieillissent, se retrouvent avec un corps où les jambes et le reste du corps bougent comme ils le devraient, mais sont en fait à peine connectés.
Il existe d’autres toiles de fascias que l’on découvre au fur et à mesure que l’on approfondit sa compréhension de l’antigravité. Cependant, comme c’est la connexion par l’élasticité qui est finalement recherchée, bien avant l’alignement et la coordination, de minuscules parties à l’intérieur du corps deviennent cruciales. Le prochain article traitera de cette question.
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