打拳壯筋骨
S'entraîner pour renforcer les fascias et les os.
寧練筋長一寸,不練肉厚三分
Il vaut mieux s'entraîner à allonger les fascias d'un pouce que d'épaissir la chair de trois pieds.
Contracter les muscles est devenu une norme si courante que nous avons tendance à penser que c'est la seule façon de bouger, de générer de la force... Même lorsque les termes isotonique, concentrique et excentrique sont utilisés pour opposer trois états, maintenir la même longueur, raccourcir ou étendre restent toujours considérés par rapport à la contraction. Pourtant, il existe un monde en dehors de la contraction, où les muscles se détendent et s'étendent au maximum, se tendant sans se contracter. Déjà mentionnée dans ce blog (voir L'élasticité des fascias), l'image de l'arc est centrale pour une telle compréhension, l'utilisation du corps et plus particulièrement des fascias et de l'élasticité de la chair est une question de structure.
La structure peut être abordée de deux façons, la plus connue, une question d'angles pris par les différentes parties du corps les unes par rapport aux autres, la moins connue, celle des fascias/de la chair, la qualité recherchée de nos muscles et de nos tendons pour simplifier. En ce qui concerne l'entraînement externe, les arts internes utilisent la première voie pour les modifier en profondeur. Ce que la science semble pointer du doigt ces derniers temps (deuxième citation dans Quelque Peu Étiré) est en fait la pierre angulaire des transformations que l'on recherche au niveau des muscles dans les pratiques internes : amincir la masse musculaire pour laisser les tissus conjonctifs jouer un rôle plus important, en particulier en ce qui concerne la puissance.
Le problème auquel nous sommes confrontés, surtout lorsque la pratique commence après la puberté, est que notre structure interne, nos muscles, nos tendons.... affectent notre façon de bouger et de générer de la puissance. En effet, de même qu'un bâton, une corde et un élastique connaissent des mouvements différents, un culturiste, un sédentaire et un internaliste bougeront différemment. Bien sûr, étant des vertébrés, donc limités par notre ossature, la différence ne sera pas aussi évidente que pour les trois outils mentionnés plus haut, mais ce sont toujours les petits détails qui changent tout.
Les arts internes diffèrent des arts externes, en ce qui concerne le corps, par leur chair et leurs tissus conjonctifs, ou plus visiblement par les muscles, qui seront tendres et auront une forme plus ovale alors que les pratiques basées sur la contraction donnent des muscles durs et plus ronds (les sédentaires ont tendance à les avoir mous et sans réelle forme)1. Les étirements statiques étaient le principal moyen de transformer la structure du corps.
Et pourtant, les arts externes et internes partageaient en fait le même entraînement de base en ce qui concerne l'amélioration de la flexibilité (voir la première citation). En effet, les écarts, les postures comme celle du pont, les jambes tendues au-dessus de la tête... étaient un entraînement effectué dès le plus jeune âge pour que le corps reste suffisamment souple afin d'éviter les blessures dues aux faux mouvements. Spéculer sur les raisons de cet entraînement, considéré comme fondamental pour les deux types d'arts, serait intéressant, le prochain billet.
1. Dans le monde de loisir d'aujourd'hui, une telle différence peut ne pas être évidente quand les heures d'entraînement sont courtes et pas quotidiennes. Tout dépend du mode de vie et de l'âge de chacun.
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