打拳容易走步難
S’entraîner à boxer est facile, aux pas dur.
步不活則拳亂,步不快則拳慢
La boxe devient désordonnée quand nos pas ne sont pas vifs, lente quand ils ne sont pas rapides.
Ceux qui ont étudié assez longtemps les vieilles pratiques doivent avoir entendu parler d'une ou deux histoires décrivant l'importance que les maîtres vieillissants accordent au pas. Un exemple typique est probablement celui de l'étudiant qui se voit finalement accorder le droit de voir comment son maître s’entraîne et qui finit par passer des heures à marcher avec lui. Au-delà de ce type d'histoires, il y a, pour le moins, deux principes, « à chacun son entraînement » et « les pieds passent en premier ».
En effet, atteindre la vieillesse n'est pas le moment de s’essayer aux acrobaties ou s'entraîner jusqu'à l'épuisement, c'est un moment pour autre chose. Cette question a déjà été décrite dans des billets précédents et ne sera pas abordée dans les billets suivants. En effet, outre la nécessité de préserver son corps, la marche pendant des heures comme simple entraînement principal est en fait un exemple de l'importance que les anciennes pratiques accordaient aux pieds.
Comme mentionné dans un précédent billet, le pied est une machine très complexe : vingt-six os, trente-trois articulations et plus de cent muscles, tendons et ligaments. De plus, les pieds sont l'une des deux extrémités de la moitié des douze lignes principales de fascias. L'impact de la posture des pieds sur le corps est de ce fait très vaste, les maux de dos et les maux de tête ont souvent un certain enracinement dans les pieds.
C’est ainsi que les anciennes pratiques avaient des entraînements centrés sur les pieds, qui concernaient essentiellement les angles qu'ils devaient prendre debout dans une posture et la façon dont ils devaient atterrir sur le sol lorsque l’on marchait. Avant de les décrire, il peut sembler opportun de mentionner comment les anciennes pratiques abordaient le problème des pieds, l’extrémité des racines, et quel type d'exercice général était censé les renforcer.
I. L’Extrémité des Racines
Pour les pratiques anciennes, les racines font référence à tout ce qui est en dessous de la taille, les pieds étant leur extrémité en bas. Le maintien de l'équilibre et l'enracinement étaient les principaux objectifs des pieds comme extrémité des racines, la vitesse étant un sous-produit (pour rappel, l'équilibre est la capacité d'éviter de tomber par terre par le maintien d‘un bon alignement tandis que l’enracinement est cette même capacité, mais en n’étant, au contraire, pas du tout aligné, utilisant alors la zone pelvienne comme ballast).
1.1 Équilibre
L'équilibre est principalement une question de droiture, les pieds ne faisant pas exception. Sur un sol plat, ils doivent être couchés à plat, donc droits. Tout déséquilibre aura un impact direct sur le bassin, déséquilibrant davantage l'ensemble du corps, conduisant la plupart du temps à des problèmes de dos. Une chose très facile et connue est de vérifier les semelles usées de ses chaussures. Elles montrent exactement comment nous posons nos pieds et où sont les déséquilibres.
L'équilibre est aussi une question de centrage. Les pieds doivent se trouver tout juste au milieu des tibias. Les anciennes pratiques, ainsi, alignaient le tibia à la verticale dans la position de cheval, jamais en diagonale.
Posture du Cheval pour Arts Internes
1.2 Enracinement
L'enracinement est plus extrême, une coordination active entre les pieds et la région pelvienne. Dans ce cas, les pieds sont volontairement placés dans toutes sortes de mauvais angles et il faut trouver un moyen d'éviter de tomber en utilisant le bassin comme ballast. Un tel entraînement est avancé et appelé le « Poing Qui Balance », souvent connu sous le nom de « Poing Ivre » (pas le style, juste une manière spécifique de s'entraîner). Ces entraînements à l’enracinement étaient en soi un moyen de renforcer les pieds.
Cependant, il existait aussi d'autres exercices de base visant spécialement à renforcer les pieds.
II. Renforcer
Les anciennes pratiques se concentraient sur l'élasticité des fascias, s'étirer était naturellement le premier moyen de renforcer les pieds. Ensuite, se tenir debout sur une jambe et les acrobaties complétaient l’entraînement.
1.1 Étirements Extrêmes
Les étirements extrêmes, les grands écarts et des étirements encore plus avancés étaient destinés à tirer le corps dans toutes les directions et de façon si intense pour que tous les fascias soient ainsi étirés, y compris ceux contenus dans les pieds jusqu'à la pointe des orteils. C’est pourquoi les étirements étaient considérés comme l’une des bases des pratiques internes.
1.2 Sur une Jambe
Faire des postures sur une jambe était aussi un moyen de renforcer les pieds. Il était donc d'usage, dans les pratiques anciennes, de s’entraîner sur un seul pied là où on le faisait normalement sur deux.
De plus, à part la partie qui va de la taille jusqu'au orteils, il y a, en fait, un autre type de racines et les pieds font partie de « 手腳眼為根 », « Mains, pieds et yeux pour racines ». Pour renforcer encore plus les pieds, l'idée était d'éviter d'utiliser les mains comme contrepoids (comme un équilibriste sur une corde) et de se priver de la vue en s'entraînant dans le noir ou les yeux bandés. C'était ainsi un moyen d'améliorer l'utilisation de l'oreille interne dans la recherche de l'équilibre au niveau des pieds.
1.3 Acrobaties
Coups de pieds retournés-sautés, marcher sur des cordes, faire ses exercices sur des piliers ou des briques... étaient toutes sortes d'acrobaties destinées à renforcer les pieds. Beaucoup d'entre elles étaient également destinées à améliorer l'utilisation de l'oreille interne.
Outre l'entraînement de base, il y avait aussi des moyens encore plus axés sur les pieds, que ce soit par la posture ou la marche, les billets à venir.
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