武本無德,有德也空
(Voir ci-dessous)
« Le martial est par essence sans vertu, toute vertu serait vaine » est un vieil adage qui souligne le caractère impitoyable du combat.
Lorsqu'elle n'avait pas d'autre choix que de se battre pour sa vie, la demoiselle apparemment soumise devait se transformer en quelque chose d'effrayant, de cruel et d’impitoyable, un tigre menaçant. L'idée était que, de proie apparente, il fallait devenir un prédateur dangereux, exploitant alors l'élément de surprise. « Menaçant » pour une dernière chance d'éviter d'avoir à se battre ou, au moins, briser le moral et l'esprit de combat de l'adversaire. « Tigre » à cause de la violence agile et de l'absence de pitié.
I. Menaçant et Sauvage
Passer en un instant d'une personne agréable et obéissante à une folle et effrayante était le moyen de surprendre l'ennemi et d'influencer directement son esprit. Effrayant et fou sont tous les deux ce qu'on appelle des « méthodes spirituelles ».
a. Un Air Effrayant
Souvent décrit comme 殺氣, l'aura de la mort ou le regard meurtrier, ceci venait de la capacité à « mobiliser ses organes ». En effet, une fois que l'on maîtrise la technique du voleur qui épie, l'aura de la mort vient naturellement et il s'agit simplement de la garder à l'intérieur, de la cacher ou de la montrer. Comme les méthodes spirituelles sont liées aux yeux, il s'agit, pour simplifier, d'apprendre à regarder à l'intérieur ou à l'extérieur. Parfois, les artistes martiaux s'entraînaient avec des animaux, testant la puissance de leur aura de mort.
b. Un Air de Folie
Une fois entraîné à la technique du voleur qui épie, il fallait apprendre la frénésie. En effet, juste effrayant n'était pas suffisant, il fallait avoir l'air complètement fou, parce que non seulement la folie dérange encore plus, mais aussi parce qu'elle rend imprévisible. Oublier son corps et devenir téméraire avait un impact direct sur la façon dont on regardait ses adversaires, brisant encore plus leur moral.
Avoir l’air menaçant et sauvage n'était souvent pas suffisant. Si l'on n'avait pas d'autre choix que de se battre, il fallait perdre son humanité.
II. Violent et Débridé
En raison de sa nature féline, le tigre incarne l’agilité, ainsi que la cruauté en tant que grand prédateur.
a. Violence Agile
L'agilité, encore une fois, passe par l'entraînement des fascias alors que la violence est principalement une question de vitesse. Il fallait donc améliorer ses fascias et s’entraîner à la vitesse par la frénésie, devenant follement rapide.
b. Perdre son Empathie
Les pratiques internes visent à atteindre, au moins pendant l’affrontement, un vide émotionnel. Par conséquent, pendant le combat, il fallait perdre son humanité et son empathie. Parce que les arts martiaux modernes ne sont que des loisirs de nos jours et qu'il n'est certainement pas nécessaire d'apprendre aux gens à atteindre ce niveau de violence, les entraînements visant ce dernier point ne seront pas décrits. Pour donner une idée du niveau de violence à atteindre, il suffit de regarder les actes de violence les plus répugnants montrés sur internet. Comme cela a été souligné, il n'y a absolument aucune vertu une fois qu'il faut se battre.
Les anciennes pratiques internes se concentraient sur l'esprit, certainement pas les techniques, qui n'étaient que secondaires. Vivant dans une société relativement paisible et/ou avec des armes modernes, un tel mental n'est plus vraiment nécessaire. De plus, afin d'éviter de faire face à des répercussions légales désagréables après un combat, il ne faut jamais chercher à blesser, certainement pas à tuer... Par conséquent, les artistes martiaux modernes sont soit surpassés par les armes modernes, soit disciplinés par la législation. Tels des chiens en laisse, il n'est pas étonnant qu'ils ne puissent plus être vraiment efficaces.
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