要知拳精髓,首由站桩起
Pour connaître la quintessence de la boxe, il faut d'abord commencer par tenir les piliers.
练功不站桩,等于瞎晃荡
S'entraîner sans tenir les piliers, c'est comme se balancer à l’aveuglette.
練拳無樁步,房屋無立柱
S’entraîner à la boxe sans les pas-piliers, une maison sans colombage.
Pour
les anciennes pratiques, d'abord viennent les postures, ensuite les
pas. Les postures étaient une base très importante de tout entraînement,
une façon de faire prendre aux différentes parties de son corps les
angles les plus bénéfiques.
Les pieds, leur position ayant une grande
influence sur l'ensemble du corps, y compris la tête, étaient en fait
probablement la partie la plus importante à entraîner.
Pour
rester simple, les postures totalement statiques ont été conçues pour
apprendre au pied à rester uniformément placé sur le sol, tandis que les postures semi-statiques pour maintenir leur posture même lorsqu'ils
sont secoués par le reste du corps. Le présent billet traitera des statiques.
En ce qui les
concerne, une distinction entre les pieds totalement à plat sur le sol
ou seulement une partie de ceux-ci peut être faite.
I. Pieds plats
Les postures principales des pieds que l'on peut observer de nos jours sont essentiellement les suivantes :
De
À
Entre
les deux, il y a beaucoup de variété, chacune avec ses propres raisons
et ses propres principes, suivant les différentes exigences d'une
pratique particulière.
Cependant,
à part la pratique d'une posture de base des pieds propre à un style,
il existait un entraînement spécial, « les trois pieds » :
Normal
Ouvert
Fermé
L'objectif
était d'entraîner spécifiquement les pieds et leurs fascias,
c'est-à-dire pour la partie supérieure des racines, d'entraîner les
reins, la "Porte de la Vie".
Ainsi, une ancienne manière de se retrouver en position dite du cheval, au lieu d’être en cinq habituelles étapes,
était :
Ou
Probablement, le manque de flexibilité et la moindre importance accordée à
l'entraînement à celle-ci au fil du temps ont conduit à passer de quatre à cinq étapes. Ou, peut-être, était-ce déjà un moyen de différencier
les pratiques axées sur les fascias de celles qui reposent davantage sur les muscles.
Pour comprendre
les trois étapes de l'entraînement et la pratique de la posture de base, quelle qu'elle soit, il faut se rappeler que les pratiques internes
d'entraînement et de combat suivent souvent des principes opposés, que
l'entraînement à la posture est destiné à transformer profondément son
corps et non pas à être utilisé comme tel pendant le combat. Dans la
méthode des trois pieds, la normale est plus proche du combat alors que
celles ouvertes et fermées plus orientées vers l'entraînement.
a. Normale
Il y a un dicton qui dit que se battre est une promenade1.
C'est une phrase très simple, mais qui a des implications au moins pour
le mental, l’esprit, le rythme et la posture. Le présent billet porte
sur la posture. Pour en comprendre les raisons, il faut comprendre ce
qui se cache derrière la formation interne en termes de structure et de puissance, y compris les questions de fascias et de vitalité.
Par
conséquent, l'entraînement à la posture (des pieds) normale était,
autrefois, une façon de se préparer à celle principalement utilisée lors
des combats, une posture naturelle et pas vraiment fantaisiste. En
effet, si certaines postures particulières des pieds dans les styles
d’arts martiaux sont utiles pour entraîner et éventuellement transformer
le corps, elles ne sont souvent pas vraiment les meilleurs angles
lorsqu’il faut bouger ses jambes. Marcher en adoptant la posture de son
style pendant une heure peut facilement faire comprendre à quelqu'un à
quel point elle n'est pas appropriée dès qu’il faut se déplacer.
Parce que le but final est d'atteindre les verrous et
l'alignement interne, lors de l'entraînement à la posture normale, il
faut y intégrer tous les avantages des autres postures de pieds. « Les poings ont des postures fixes, mais quand on boxe, il n'y a pas de posture fixe. »
Par
conséquent, l'un des principaux objectifs de la posture normale est
d'apprendre à tendre les fascias sans avoir à changer les angles du
corps.
b. Ouverte
Ouverte et fermée ont en commun de solliciter le reste des racines jusqu'à
la taille et, si elles ne sont pas maintenues correctement, de casser2 les
lignes de fascias au niveau du bassin. Par conséquent, le premier
avantage de l'entraînement des postures d'ouverture ou de fermeture est
de renforcer les lignes de fascias et de comprendre comment les empêcher
de se rompre. En termes simples, les postures d'ouverture et de fermeture poussent souvent les fesses vers l'extérieur, les remettre et
les maintenir bien en place sera l'un des premiers entraînements liés à
celles-ci.
Dans le but de
solliciter une ou plusieurs lignes de fascias, tordre les jambes vers
l'extérieur sollicite les lignes féminines des pieds. En effet, ce qui
était à l'intérieur des jambes dans une posture normale se retrouve
devant le corps dans une ouverte, une application de base des principes
Féminin et Masculin.
En outre, si une telle posture ouvre les jambes, elle ferme les reins, une autre application des principes Féminin et Masculin.
En
ce qui concerne les pieds, la posture ouverte met l'accent sur
l'entraînement de l'avant et de l’intérieur du pied. Il permet
d'apprendre à garder son équilibre et à corriger les angles en utilisant
ces deux parties.
c. Fermée
Elle partage le but commun de mettre l'accent sur le reste des racines comme décrit plus haut.
Dans
le but de solliciter une ou plusieurs lignes de fascias, tordre les
jambes vers l'intérieur sollicite les lignes masculines des pieds. En
effet, ce qui était principalement sur le côté des jambes dans une
posture normale devient devant le corps dans une position fermée.
De plus, si une telle posture ferme les jambes, elle ouvre les reins, à l'opposé de la posture ouverte.
Au
niveau des pieds, la posture fermée met l'accent sur l'entraînement de
l'arrière et de l'extérieur du pied. Elle permet d'apprendre à garder
son équilibre et des angles corrects en utilisant ces deux parties.
Afin d'entraîner encore plus les pieds, un entraînement proche de ceux des funambules existait aussi.
II. Du Bout Des Pieds
L'idée
était de mettre l'accent sur l'entraînement sur chacune des cinq
parties du pied. Pour ce faire, des outils pouvaient être utilisés.
a. Pointe
Le premier type de formation était de se tenir exclusivement sur chaque partie :
- Avant-Pied
Une technique proche de celle des pointes en danse classique. Cependant, l'idée n'est pas de se tenir debout sur la pointe des
orteils, mais de maintenir les articulations des orteils à plat sur le
sol afin de mettre l'accent sur l'entraînement sur cette partie.
- Arrière-Pied
C'est
le contraire de l'avant-pied, les orteils sont aussi hauts que possible
et on essaie de se tenir sur le bout du calcanéum.
- Intérieur
L'articulation métatarso-phalangienne de l’hallux et
l'intérieur du calcanéum sont les points sur lesquels on cherche à se
tenir debout, en se tordant la cheville en soulevant l'extérieur du pied.
- Extérieur
Le contraire de l'intérieur, la torsion de la cheville en soulevant l'articulation métatarso-phalangienne de l’hallux et l'intérieur du calcanéum. Les pieds reposent alors sur leur partie latérale.
- Centre
Le centre est la seule partie qui ne peut être entraînée qu'à l'aide d'un outil.
b. Outils
En
plus de tordre et de soulever les pieds afin d'entraîner telle ou telle partie, des outils étaient également
utilisés. Les plus connus sont les piliers et les briques.
L'idée
était, bien sûr, de se tenir sur eux, une sorte d'entraînement de
funambule. La première partie à être entraînée était habituellement le
milieu du pied, le centre. Ensuite, on essayait de se tenir debout et
de rester en équilibre sur chacune des cinq parties.
Quel
que soit l'outil utilisé, les deux principaux objectifs étaient
d'apprendre à garder son équilibre sur n'importe quel bout du pied
debout et de renforcer les lignes de fascias correspondantes.
Le
présent billet a omis l'entraînement sur un pied, qui consiste
essentiellement à faire tout ce qui a été décrit précédemment sur un
pied au lieu de deux, ainsi que d'autres outils destinés à remettre en
question l'équilibre du pied dans son ensemble3.
On peut, par exemple, entraîner Wei Tuo Présente le Pilon II dans toutes les postures du pied décrites dans ce post.
Wei Tuo Présente le Pilon II
Enfin, trois postures, trois trésors, cinq parties, cinq éléments, huit changements en tout...
1 Il
y avait, pour cela, un entraînement simple qui consistait à frapper
avec son arme tout en marchant à un rythme rapide et en ne s'arrêtant
jamais, surtout lors de frappe.
2 Casser dans le sens où ce qui est supposé être une ligne liée devient deux ou plusieurs lignes séparées.
3 Décrire
tout l'entraînement postural lié aux pieds serait très long et, après
tout, les arts martiaux sont une question de découverte par soi-même et
de recherche, pas une répétition aveugle.
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